Jadis au souvenir : - Vie de Poète Lisboète... (fais confiance en la vie, souris de tout)

Ecrit sur le petit carnet : - Observe le petit coin de ciel bleu dans l'immensité de ton espace d'esprit obscurci par les oiseaux noirs, par les nuages lourds et sombres, par les orages intérieurs, par les faux-pas qui font pourtant une "rencontre" avec autrui d'inconnu, te sortant d'une suffisance de "moi" (lui-même, faussé), accepte ce qui est, qui ne fait que passer, bon ou mauvais, cohabite avec tes souffrances, ton manque, ton aspect le plus terne, sans jamais t'y accrocher, ni sans trop le flatter, de même, reste humble et donc, au plus près de ta nature, sans but ni projet de mauvaise foi (que tu n'atteindrais jamais, qui plus est)... Si Pessoa fut une "Personne", ne t'avise pas à devenir quelqu'un de plus que toi. Comparaison n'est pas raison, tu ne deviendrais jamais plus que toi-même... Pessoa à tout raté : vie intime, professionnelle, personnelle, éditoriale, même son imprimerie et sa revue ne tinrent pas longtemps ; que n'as-tu raté toi-même, de tout ce qui ne fut que du vent ? Retards, ratages & trahisons en tous genres.... Et alors ?... La vie de l'univers et la Nature sont plus belles que toute ambition passagère, éphémère, précaire. Gratitude demeure.

"Je n'évolue pas : JE VOYAGE" - Pessoa -

Quoi, monsieur Pessoa ?.. D'un voyage immobile (intérieur), vous nous dîtes : "Sois pluriel comme l'univers... Le poète est celui qui va toujours au-delà de ce qu'il peut faire... Nous dormons la vie, éternels enfants du Destin... J'aimerais aimer aimer...Pour créer, je me suis détruit ; je me suis si bien extériorisé au-dedans qu'à l'intérieur je n'existe plus qu'au-dehors"...