13 mars 2017
1
13
/03
/mars
/2017
10:23
Morgan Weistling m'a comme peint en classe...
Ainsi fussé-je... Rêveur composant sans présomption targuée d'aucun orgueil que d'une paresse sans amour de vertu, sophisme ou paradoxe hardiment au pas de l'aventure vers l'inconnu de soi :
- Ah, bonheur vous voilà, je vous cherchais...
- Moi aussi... Venez que je vous étreins...
- Chassez ce fou !
- Attendez, un petit baiser au coin de vos lèvres... Je vous donnerai petite vie...
- Ah ! Couchez-vous de bonne heure, bonheur... J'en aimerais une grande ! Je vous annonce joli, le divorce d'avec votre présence.., si fait, pour vous chercher en-corps.
- Et pourquoi donc, belle âme, si toutefois votre âme est belle et charmante, mais si mal fagotée, venez, je vous rhabillerai...
- Eh quoi, cher être d'inconnu, avec coquetterie, je n'ai point un sou de Poésie, j'occupe l'ennui à étudier toute vie... je pique bouc de talent, vous êtes le Professeur de sixième B., vieux pion, rongeur de grec et de latin, eh hein, bonheur, je prends bien la plaisanterie...à la lettre...
- Soit ! Parlons ensemble ainsi que bons compères... Appelle Victor Hugo, il te nommera cher petit poète, doux rêveur, viens me faire causer et voir... sensitive jeune vie... au coin de classe d'étude après les cours, puni es-tu ? Pourquoi ?
- Restez une seule fois, une heure, comme dire jamais, oh, le bonheur... Vous craindre ou de vous croire, avec Passion (christique), tout en n'y croyant plus, finir et ne plus être qu'une gloire de petits cahiers à coups de crayons rouges corrigeant mes écrits détracteurs, ah bonheur, on vous connaît, une fois qu'on ne vous voit plus...Voici ma première phrase comme elle était : - On veut vous aimer, sans vouloir trop vous connaître... Vous êtes à la fois le charme et la déception, sans grand destin que pour vous même, ô pensée vivace émouvante, si longtemps après tant de vies humaines qui ont parlé de vous, voyez, l'on vous cherche encore...
(Paf, l'instituteur nota dans son cahier, me tirant l'oreille : - ce jeune homme rêveur croit à l'absence du bonheur perdurable, aventurier d'amour à brides abattues, même si la vertu se cache en vérité, Zéro, puni, paf !.. Il est à conclure qu'il restera en l'étude, le soir, après la classe ; à faire signer par les parents) Il arracha mes pages suivantes dont je me souviens de tout, de mémoire posthume, si je puis dire, n'ayant tombées dans le "domaine public".. Les voici :
En corps, c'est que je voulus faire... Or, je n'en ai point... Ecrire le mot "bonheur" sur une page est facile, mais le vivre, ah lalala... Tout passe, tout coule, c'est déjà Héraclite ! Je sais, je l'ai lu ; déjà paru, le bonheur s'est envolé... Les choses de la vie en sont ainsi.
(Le bonheur, il était tel qu'il n'y eut point de bruit le concernant, si peu, tel et nu, si bien fait de sa personne asexuée, qu'on n'en guérit jamais d'approcher sa beauté qu'on ne peut donc étreindre et embrasser, à prendre toute une vie entre Dieu et les hommes, tant il tint à constamment être adulé, adoré, aimé tant et tant s'élever au-dessus des ennuis de nos ans-nuits ; le bonheur court après la JEUNESSE de la BEAUTÉ instructive, cette âme si empêchée, croyant la protéger, et telle, poissée par des expériences désagréables de déboire tragique souvent citées sans la comprendre, "une belle vie, pensée de la jeunesse réalisée dans l'âge mûr"....)
Sous réserve, Gidienne approche d'emprunt, l'élève que je fus s'y accroche... Il y adhère, et en fait son message... L'incertitude des sentiments, fidèle à soi-même...
Rêveur sans patronyme, complaisance avec les anges, ne souffrant point tant que l'on s'imagine épris de tant de douleurs et d'un sentiment fade d'une existence tourmentée des perplexités de la vie.. Susceptible et lésé. Bonheur, à mi-nuit, porte-voix du monde de toutes les bonnes opinions, allons sonner les cloches des villages pour aboutir enfin à l'harmonie céleste et l'ardeur sera notre consomption renouvelée parmi l'équilibre des re-créations de l'Univers aux quiétudes des étoiles...à découvrir l'inespoir d'en goûter la formelle immédiateté, chaque jour, jetons le manteau de Noé sur nos incertitudes, et, d'en prendre bonne note ; à preuve, on est pareil à tout étudiant, une main qui soutient la tête, l'autre, appliquée à écrire ses "divines paroles en esprit et en vérité" sur quelque cahier : un petit Journal que personne ne lira, sinon ceux et celles qui les appliqueront, en quête eux-mêmes dudit, bonheur au demeurant, les pratiquants d'un idéal... familier... loin des faux clinquants..., et, dépouillés tous, d'avouer : - qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Les dons viennent de loin, sans rien posséder, corps sans ombre dans la Lumière de la volonté aimante de l'écrire et lire... composition du jour après devoir nocturne...
Ah, gourmandise de ces petits bonheurs-là... "De quoi d'autre vous inquiétez-vous ?.." - Messieurs, on se tait ! Ce n'est plus un cahier d'études, la vie, on efface l'ardoise ! Rayez tout ça... Tabula rasa des passages caviardés, ainsi tout se termine en compagnie de Personne !
Published by Saint-Songe©
-
dans
po-éthique
Oniromancie
écritures journalières
Esotérisme et Spiritualité
commenter cet article …
commenter cet article …