Douarnenez du jour. Vent froid. Air sec (au 2 février 2009, conception de cet article-ci, reposté) -
Neige et soleil. Trouée d'arrière-ciel bleu face à la grisaille dessus le gris des toits et les eaux vertes.
Mer moutonneuse, très agitée. Le sifflement des mâts perçant les tympans.
Les hunes dénudées, mâts des voiliers en rade. Pareil suis-je ?..
Ne cherchez pas plus avant, je ne fais plus rien, je passe ma vie à lorgner dans les airs.
Vie contemplative en Ys.
L'esprit du monde s'agite, et je contemple les horizons vides, écrivain en silence et solitude cartusiens.
Je marche pour écrire, et j'écris pour marcher est depuis longtemps ma devise.
Fêlure, une simple idée du temps mondain d'un espace trop court d'où je ne suis
- Ah, c'est vrai que tu es de là-bas, toi !.. Dixit Mémoire d'un qui me croise sur le port Trébouliste...
- Je contemple les Heures Libres dans le manteau de neige...
Il y en a peu dans le reste d'un monde qui n'a plus de sens spirituel.
Les chats de la nuit s'ébattent toujours pour quelques griffures d'amour...
C'est, à l'heure des Anges, souvent qu'ils me réveillent
- Trois heures du matin...
Je veille.
Jusqu'au lendemain, ce jour, en Douarnenez, ville vide, et morte s'il en est...
Ne me cherchez pas plus avant.
J'ai pris le temps de l'ermite ; j'avance aussi dans les nouvelles Heures du Verseau.
Février saupoudre la vanille des champs, alentours... Février, le monde a bougé d'un iota de couleurs.
Personne n'y prête attention, mais moi, Frère Bertrand hors abbaye, j'ai entraperçu :
les oiseaux rares s'effrayer, les fleurs sauvages et les amaryllis pâlir, mourir,
les arbres ne plus s'ériger dans les sous-bois...
Je ne sais plus à qui le dire. Même quasi à près de sept ans après (ce jour, 6 Février 2016)
"Plutôt vivre tranquillement que de mourir avec constance"....