Crédit photographique : Jean-Louis Bec
Les cinq sens ne nous donnent plaisir jamais à la fois... Chacun se vêt de la livrée du nu de naissance et de la fin du corps nu.
On a le corps comme taillé dans un rideau de honte, à le vêtir pour mieux l'en dévêtir, sitôt rentré chez soi.
Feuilletez vite l'ouvrage d'une vie humaine à la page Orgueil et Vanité.
Le corps de cet ouvrage n'aura pas l'épaisseur d'un in-octavo de trois cents pages !... A peine quatre-vingts font sa vie pleine et entière, dans laquelle ne se lit rien d'intéressant, qui plus est... Alors, sur terre, pour quoi y faire ?
Avoir petit talent, et se retrouver tout nu dans une chambre aussi nue tout au bout du monde au fin fond d'un morceau de terre, toutes les pommes rendues à Eve, la nature de l'homme ne "singe" que son désavantage puisqu'on demande déjà aux beautés féminines d'être les plus cruches qui soient, puisque les hommes en ont une peur bleue.... Demandez à Marylin Monroe, Professor Philosophia Cinémae ; quiconque vînt à découvrir cet homme à le surprendre chez lui eût pu penser qu'il ajoutait à sa folie un brin d'espoir d'être un génie, il n'en était qu'un vain passant des Arts et Lettres, et son corps nu fut découvert, au milieu de sa chambre, sur le sol, allongé, les bras en croix, comme ça.... Oui oui, comme ça... Des vers célestes de Shakespeare semblaient flotter dans l'air... Or, ignoré de tous, c'était son dernier vers écrit sur une feuille de pelure :
+++++++ Il alla à la mort en passant par l'amour et de là par la vie jusqu'à ni voir ni savoir ce qu'était bien l'existence.