"Sainte mère,
que Dieu me parfume !"
Si Dieu est mort, tout est permis,
en ce cas tout dire, ça compte pour rien,
tout autant que de faire n'importe quoi ne mène à rien,
ah quel foutoir dans ce chaos mondial !
C'est prêcher dans le désir ou dans le désert, au lapsus
du visage dédoublé ?
Et, quel maquillage choisir pour mieux vivre en société
qui n'a cure des leçons zen à rouler en quatre-quatre polluant !
J'en ai encore vu sur le parking Cinéville, là, moi passant,
écoeuré par tous ces oui-je-vais participer à la sauvegarde planétaire, mais j'ai besoin de ma voiture, ah bah EH !
Oh, oh !
Une île
Deux Sein
Trois raisons d'être heureux, pour combien ?
C'est la journée des bizarreries, à commencer qu'à minuit, il était déjà une heure du matin, et qu'en couchant à cette heure inhabituelle, tout semblait déjà d'un autre monde ; si tu ne changes rien à l'intérieur (de toi, de ton logis, de ton esprit), rien à l'extérieur ne changera (quel monde veux-tu vivre et voir naître ?)... Puis, l'incendie lointain de ce début d'après-midi, puis l'embrasement rose des arbres proches, après, ce quelqu'un (cette quelqu'une ?) du cinquième qui jette un long tuyau noir pour qu'on vient le brancher sur sa moto garée près de la porte d'entrée-sortie de la résidence, enfin, à la laverie, deux énergumènes qui s'invectivent de ce qu'on vient caillasser leur caravane en tôle d'où ils logent à l'année, et, au retour du lieu où j'ai lavé mon style de prêt-à-porter qui n'a rien d'une Fillonnaderie de penseuse, voilà qu'un banc en plein soleil m'attire, me fait son clin-soleil, oeil de Râ, j'y pose une halte d'assise pour lire un peu, profitant que les rayons aideront à mieux sécher les serviettes de bain, voilà que me fonce dessus un rebeux-africain : eh, monsieur, c'est nôt'banc, môsieur, on habite là, juste à côté m'sieur, les jeunes vont venir vous menacer, m'sieur, ah, j'vous le dis tout à la paix, m'sieur, ... Ah, mais, j'ai bien regardé, il n'y a aucune réservation de nom sur ce banc, moi, je lis quelques pages et je vous laisse....Ah non non m'sieur, faîtes pas ça, ils vont venir vous insulter, m'sieur... Tiens donc ? C'est la menace guerrière au Moulin Vert, le quartier de la Providence y rencontre diable ?... Hein, m'sieur, quoi ?... Oui, il est à tout le monde ce banc, et le quartier vous appartient peut-être ?... Ah non, mais les jeunes m'sieur vont pas être contents, on vient toujours sur ce banc nous réunir... Ben je leur dirai bonjour, quoi qu'il y a ?... J'ai la suprême élégance d'être ce que je suis, et très simplement.... Hein, quoi m'sieur, moi je vous aurais prévenu... Le yin et yang accomplissent humeur, caractère et saisons.... Hein, quoi m'sieur... C'est sûr ils vont descendre... On habite là.... Ben moi aussi... Ah ?... Oui, une rue derrière la vôtre.... Ah ?.. Bienvenue, m'sieur.... Ben j'espère bien, l'africain !... Eh j'suis visé, là ?... Et pourquoi j'espère bien ?...
Et parfois il convient de commettre de lourdes erreurs afin de trouver sa "réelle voie-x"... Car ainsi que nous le donne à penser JETSUN MINGYUR PALDRÖN (1699-1769)
" (...Si l'on souhaite se libérer définitivement de la souffrance, il est important de bien distinguer ce qu'il faut faire de ce qu'il ne faut pas faire. Car on ne peut espérer goûter le fruit d'un acte bénéfique que l'on n'a pas accompli, ni échapper aux conséquences de ses propres méfaits. Une fois mort, nous suivrons le sillage de nos actes, les bons et les mauvais. À présent que nous avons le choix entre deux chemins qui nous conduisent l'un vers le haut et l'autre vers le bas, n'agissons pas en contradiction avec nos désirs les plus profonds. Pratiquons tous les actes bénéfiques possibles, mêmes les plus infimes. Les gouttes, en s'ajoutant, ne finissent-elles pas par remplir une grande jarre ? [...] " )
Jetsun Mingyur Paldrön (mi 'gyur dpal sgron, 1699-1769), extraits de bka' gsang rdzogs pa chen po dkon mchog spyi ‘dus khrid yig man ngag gsal sgron snying po, publié par D. G. Khochhen Tulku, Mindroling Monastery, Clement Town, Inde, p. 17-18
Et, comme par hasard,
La Normandie -
Jamais de hasard :
- que des rendez-vous réussis
ou ratés - de faux départ -
Le temps est un sabre tranchant (proverbe arabe).
NORMANDIE FALAISE
Le Nord ment, dis ? ..A l'aise !
J'ai un corps de dieu,
celui de Bouddha
(ben quoi, vous aussi, dîtes ça,
votre vie aussitôt changera !)