Le Don est gratuit ; la promesse, méchante, vicieuse, jalouse...
Pseudo-vivants, le coffre-fort ne suivra jamais le corbillard !
Au pays des "promesses", on meurt de faim, de soif, de véritable amitié ; ai toujours vénéré la sobriété du don à l'ivresse des perversités fugueuses, celle qui vous dise : - ok, ça marche, on fait l'échange, je prends votre ouvrage, vous enverrez le mien... Et, d'attendre encore tout ce dont on m'a promis qui n'est jamais un "don" de coeur. Puis de me dire "suis désolé, n'en ai plus, je peux vous rendre le vôtre..." - "Non guère, reprendre c'est voler, un don est un don..."
Vrai - A quoi sert-il de promettre quand on ne tient que du vent ?
La Promesse est inhumaine et mensongère.
Le Don est toujours un acte d'Amour gratuit.
IO SONO / Un oeil de trop, la flamme du don
quand on vous méprise de promesses non tenues, jamais honorées.
Au temps jadis des guerres de 44, il n'y avait déjà pas grand'entraide,
très peu de générosité, on vivait à cinq-six par famille en une même
pièce, parfois, sans eau ni électricité, et tout en individualisme, dehors.
C'était au chacun pour soi comme Proust annonçait :
"On n'est jamais si malheureux que l'on croit"...
D'ailleurs, A la Promesse de l'Aube, je préfère La Nuit sera calme, in le sens de ma vie de Gary :
" J'avais dix-neuf ans. Et, en même temps, la nature de ces livres était désespérée. Roger Martin du Gard, plus tard, en relisant les manuscrits alors que l'on me croyait disparu dans la guerre, avait dit : "C'est ou bien le livre d'un fou ou bien d'un mouton enragé." (en refusant ledit manuscrit).. Pour vous dire la nature de ce livre, Robert Denoël m'a envoyé une psychanalyse de trente pages du texte faite par la plus grande psychanalyste française de l'époque, qui était disciple de Freud, la princesse de Freud, la princesse Marie Bonaparte, où je souffrais, paraît-il, de tous les complexes : complexe de castration, la nécrophilie, enfin tout ce que l'on peut imaginer d'après la nature de ce livre. Le seul homme qui m'a aidé à cette époque, et c'est de là que datait notre amitié, fut André Malraux. (J'écrivais donc des livres - les deux premiers ont été refusés par les éditeurs...) "