En arrivant ici, en le logement Hugolien, si je puis dire, la première chose que je vis est un "arbre" empli de "corbeaux" estivaux, de fait, je me mis à écrire L'Arbre aux corbeaux, un frère trouvant le titre fort admirablement choisi, et, tout en lui racontant le sujet de mon livre, je me mis à frsisonner, me souvenant qu'un titre éponyme avait été l'objet d'un tableau peu connu de Gaspar (Friedrich), le pauvre, mourant totalement inconnu, ...
Bigre ! exalté-je, à en biffer mon titre, devenu depuis autre... (que je ne puis révéler, ici, sur mon Blog-Journal intimiste & artistico-spirituel)
Embrasement de gris
Mer de ciel ce jour d'hui
dessus le mont Frugy
Ciel ! Partout ciel gris,
flot qui ne fatigue point les ombres
ni les ondes à l'inégale voix !
Nuages qui voyagent partout à la fois,
quand les poésies tombent d'elles-mêmes célestes
sur les stèles d'autrefois
d'une Bretagne profonde !
Le ciel-souris couine à l'infini de l'horizon qu'il enserre
- Convient-il au rêveur d'aller faire la guerre
au soleil qu'il ne voit ?
- Que nenni ! - Il songe au souffle de l'étonnante absence !
Nonobstant, laissez-le croire, ici, en Kemper paysanne,
qu'il mesure la PAROLE au silence de Gloire !
Ca rend milliardaire d'être un poète dérisoire !
Rêve avec les cloportes ! Songe à ce gris de Giacometti
qui enrichit toute l'âme ! Passant !
C'est à la crèche que va l'éclair !
Il n'y a point d'or sur terre
comme il n'ait mieux rêve d'enfant
ce lieu du cœur qui bat avec tout l'Univers
à l'unisson des aboiements
comme d'avec les trilles joyeuses à peine entendues
ici et là, partout !
Le ballet d'oiseaux noirs tournoyait dans l'espace
- Qui vient là ? - Notre part du futur à voix présente : - Biface !
Caspar David Friedrich, allemand (1774-1840)
Huile sur toile peinte vers 1822.
Dimensions : 59 x 73,7 cm.
Musée du Louvre
Le chêne qui semble avoir subi les outrages du temps, enraciné dans un tumulus de l'époque des Huns, évoque la vanité de la gloire du héros païen qui y est enseveli. Les quelques feuilles mortes encore fixées aux branches noueuses, les souches aux formes menaçantes et la nuée d'oiseaux noirs sont autant de signes d'adversité et de mort. En revanche, le paysage qui se déploie à l'arrière-plan sous un ciel aux claires tonalités tranche par sa luminosité, symbolisant ainsi l'espoir de la vie éternelle. La côte représentée est celle de l'île de Rùgen, dans la mer Baltique, et la ville Arkona, patrie du peintre. De fait, Friedrich part toujours d'éléments réels qu'il charge ensuite d'un sens métaphysique, l'observation de la nature restant le point de départ obligé de la démarche de tout artiste de l'Allemagne romantique.
source : La peinture au Louvre, Réunion des Musées nationaux, 1992
Mise en page 2007 PYL · Les arbres
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