CLIN D’ŒIL aux Impedimenta qui vous empêchent en tous points d'exister librement, sans précipitation (à Truffaut aux constructions strictes, on lui reprochait : trop littéraires, vos Mistons, trop romancés vos "400 coups" - aux problèmes d'identité/paternité, tel à Clouzot : trop compliqué, trop écrit - votre Enfer, votre Corbeau...bref, suite de l'amour à vingt ans, baisers volés (trop égoïstes, les jeux d'Eustache de J.P Léaud/Doisnel et Lonsdale, trop de mimétisme à la Godard ?), ceux qui dégainent le sabre de l'injustice oublient qu'ils seront tués par lui) :
Ne vous plaignez pas des maux dont vous souffrez : "Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse" (Vigny).
Idem à l'éditeur qui vous refuserait pour une aberration injustifiée :
"Bonjour cher écrivain
J'ai lu en grande partie votre texte. Il y a trop de choses, trop de mots, de métaphores pour moi. Cela dit, sans juger de la qualité de votre écriture et de sa nécessité. Trop fort.
J'espère donc que vous trouverez meilleur accueil ailleurs.
Bien à vous, P TD " (ce qui équivaudrait à un : bon, tchao Pantin, bye, ptiot !)
Pis que pendre à cet ingrat, l’Écrivain lui rétorquerait à ce grand décor-homme, qui aurait son dernier quart d'heure :
Bien le bonjour, cher éditeur,
Amusant cela que ce "trop" de mots pour trop de maux, peut-être.
Vrai alors ?
Il y aura bientôt plus de créateurs/écrivains que de population mondiale ?
Cependant, vous m'en flattez, d'une mesure autre, et certaine, car à MOZART, on lui rétorqua, Salieri-le-jaloux en premier : trop de notes !
Pour Joyce, l'essentiel fut "le travail", lui-même en multiples confusions de langages... Pour Proust, mazette : trois pages forment une seule ligne,Gide lui envoya ce mot : illisible...
Mille pages de Correspondances intimes pour les Mitterrand/A.Pingeot & actuellement, Camus/M.Casarès... : trop de sentiments ? trop d'amour, et de mot/maux d'amour ?
Deux fois, vous me flattez... Respect d'auteur !
Ma foi est égale à celle de Laforgue, pour ce qui est de cette poétique soulevée, relevée... en ma petite défense de la littérature.
Quand le vain (vin d'avant) est tiré, il faut le voir (ou le boire)... Du Daudet révisé.
Oui, premier éditeur soulignant mon trop de mots alors qu' Ulysses contient deux tomes, Le Voyage Célinien autant de pleins que de creux (ou vides), Homère à L’Iliade/L'Odyssée bien plus de schèmes/thèmes que ma petite littérature soumise à ce point que le nom d'enseigne de votre "maison" convenait bien pour la définir...
Et, du pays Kafkaien d'où je reviens,
si tragique d'un côté révolutionnaire,
si posthume qu'il voulut tout brûler-jeter,
si paradoxal qu'il en fut tout radical,
si marginal, si pathétique, que rien ne lui était que bris, brisure, altération autant que "verdict à colonie pénitentiaire", donc souterrain,
amusant oui qu'un bon éditeur dise à un écrivain (en herbe), pour motif d'un refus : trop de mots...
Ah, Muse - en ?... Oui, fort amusant ! Bizarre que la matière d'un écrivain, les mots/maux, à meilleure forme intellectuelle, lui soit ainsi si reprochée mielleusement, sa "nuit américaine",
idem à un fieffé du bâtiment, le patron dirait : trop de ciment, trop d'équilibre à vous positionner sur l'échelle (acteur, cinéaste ont leurs angoisses & difficulté d'âme)...
Grand merci monsieur l'éditeur, votre rejet rajoute à mon exil part d'une paresse - vérité effective de l'homme, autant que oisiveté d'un éloge à la Russel duquel j'ai prénom idoine.
- ah oui, aussi :
je croyais qu'un manus christus ne pouvait jamais être d'emblée un livre réussi en sa totalité, et que c'est pour cette raison qu'il y a des correcteurs chez les bonnes maisons d'édition, et qu'un éditeur-travaillait main-dans-la main avec ce qu'un auteur lui apporte en filigrane d'une échine d'un an, ou trois..
Mais je veille au grain, Je veille au grain, de moi-même, un soir,
que l'orage pût s'annoncer à l'Humanité finissante,
suite au finir de la Littérature dès 1960
Votre dilettante, et néanmoins lecteur de vos collections (qui comportent pourtant autant de glyphes que mien ouvrage soumis),
Bien à votre continu-homme éditorial, P TD !
Je retourne à ma rivière "américaine".... Clap de non-fin !
Puisque l'échec vous booste à l'année quand une "réussite" n'est qu'une joie éphémère d'un jour tout au plus.
Pépin lui-même publia son éloge de l'échec... par trop de... "vertus" ?
Reste qu'un "homme marche dans la ville"... B. LE RENTRAYEUR * (à se construire un monde où il se fait roi, déçu par ce monde-réel qui le bloque, tel fait en sa forteresse celui de Citizen Kane) ; le progrès est dérisoire...face à la Créativité même !
La pensée semble être tirée vers le bas...
Quid du Bien, du Beau, du sublime ?
* rentrayeur, selon Littré /...Ouvrier, ouvrière qui, dans les manufactures de drapier, répare les pièces d'étoffes qui ont reçu pendant les apprêts quelques déchirures.