Barnett Newmann (georgia o'keeffe)
Nuit mauve de sable et de mer-témoins
La lueur d'une lame oscillante
au loin
Lentement Lentement
inapaise
La saison inféconde
des embruns
Les raz au réseau des rizières
irisent les rêves des rivières
sous le noroît des laizes
- marges des rivages entre les rives -
On délave les ciels pommelés
On pommade les lavis délaissés
Finistère
Finis Terrae
infinis déterrés
La brise marine est encore un poème
que je récite à la brise elle-même
souvent qui me sépare d'un éclat blessant
Talisman de Finistère
aux festons de genêts
et de bruyère
au creux des perce-pierres
Finis Terrae
infinis enchantés
A terre je ne sais
Sur l'eau- gynécée
(terre des marins)
où s'éclipser
Je ne sais naviguer
contre vents et marées
dans l'ambré des écueils
sans revenir sur le seuil
d'une pensée plus douce
rose lueur sur de la mousse
au moderne frisson
des cimes esquissées
dans l'arc d' Iris
d'infinis de vallées
et de monts
à vent de Finistère
L'absence d'un pays
Lieu zen et Paradis
Présence d'infinis
Finis Terrae
Paysan Pagus
où sont nos traces ?
La terre revient après le retour de la lumière
dans le solstice d'hiver
les remous des eaux avancent sur la grève ténébreuse
Le souffle est léger sur les eaux soupçonneuses
Le gardien veille
Pagus paysan qui retransmet les messages indicibles
(Lemoyenage.search.com)
L'homme est un puisard
L'homme creuse son art
Nets abers dénoncés près des aberatums
par d'aberrants envers d'anima-animus
Au rire des sources
L'aria des ruisseaux
Nos rêves médiumniques
Nocturne ciel évasif
Il pleut dans le ciel bleu
par le grain d'une giboulée
en Pays druidique
- Il n'y a jamais que trop peu d'amour symbolique !
(Nomme ce qui te manque, et tu sauras ce que tu désires ; idée Lacanienne) :
" Qui sème dans les larmes moissonne en chantant..."
Privé d'azur
Le vice râle
Cela est sûr
au viscéral
J'entends cliqueter les corps nus des morts
par-delà cette fluidique vie au-delà des ports
Nous serons tous des anges...
*
(Matricule mien : Trois ailes Un Pleine Lune An 56 - 2 ; l'être que je ne fus, manquant, je pense)...
Un jour, nous serons tous des anges...
Nous sommes cosmoguidés,
je pense, à la Vérité,
qui se cache derrière toute religion,
La Lumière de la foi est Spiritualité
(jamais il n'y eut guerre des spiritualités,
quand celles des religions ont toujours été
bains de sang et de boue et d'impurs sentiments)...
J'entends cliqueter les corps nucléaires
dépourvus de racines aux familles éclatées
J'entends sourdre au loin ce qui de près
me vient : - On nourrira la planète sans Dieu...
bien au-delà des cieux, d'un pur mental précieux...;
Nous serons tous des anges, fils bionique !
* Photo : Choucas des tours
** La montagne est mieux que la mer
mais la mer chasse l'amer
inconnu des campagnes et des forêts
dont l'étrange demeure n'abrite aucun nuage
dans les cavernes de nos pensées
La montagne est mieux que la mer inversée
à l'endroit du ciel haut perché Silencieux vertiges
connus en Bigorre ma préférée mon insoumise
Montagne qui laisse voir l'horizon d'une autre plus précise
quand aux Alpes tout semble bouché à la vue première d'une
via Chambéry par exemple que je connais loin des dunes
La montagne est milieu de mer érecté
** Gavarnie (2008)