Valéry sans doute a dit pour nous :
"J'ai vécu de vous attendre...." *
Et moi sous l'abribus plus d'une heure
Vous.
Vous qui n'êtes pas venu, être sans parole.
Vous
à qui dans l'air rêvant non moins d'ennui que d'attente
j'ai susurré :
"J'ai vécu de vous attendre..."
Peu me chaut.
J'ai su. J'ai appris. Au moins, j'ai su mesurer le Temps
à vous attendre ainsi vainement mieux encore que Madame Bovary
qui ne sait pas ce qu'elle attend....
Et si Flaubert est "Madame Bovary", alors aussi Flaubert ne sut jamais ce qu'il pût attendre
d' Une vie, titre même de son fils spirituel, Guy de Maupassant ; je vous ai mis à l'index de vous avoir vainement attendu,
vous, l' Inconnu....
L'Absolu est l' Inconnu de toute Perfection Humaine.
L' Un connu de l'Infini dans l'Eternité de notre Plénitude.
Je ne fus pas comblé, je n'avais plus rien à attendre de vous qui ne semblez vouloir rien partager,
puisque jamais venu au rendez-vous fixé, sous l'abribus...de Douarnenez.
Valéry m'a dit à l'oreille du coeur :
"J'ai vécu de vous attendre...."
Vous fûtes mon espoir de Poésie.
Que restait-il à vivre de La Vraie Vie,
celle dont on attend toujours la venue ?
Vous m'avez délaissé, vous n'êtes pas venu...
O Charme de l'Absolu !
- " La vie est beauté - Admire-la " tinte en écho Mère Teresa.
Et, je suis, seul, resté : là,
sous l'abribus, l'orage de la nuit était bel et bien passé... Voilà.
Urbi et Orbi, par monts et par vaux, la nuit, le jour, au matin destressé des natures humaines, comme au soir tressé d'odeurs étoilées dans l'espace universel, en ville et au-delà, par-delà l'openfield des campagnes bretonnes jusqu'à Croixanvec, à deux lieues de Pontivy et des contours ruraux, par les champs d'orgeat, par les plaines et les étendues d'eau tranquilles, on est sur un coup sûr : - Dieu est là, qui se mire, qui surveille des peuplades nomades gagnant Rome et l'Univers...via Reims, et d'autres villes sacrées, aussi, aux heures arrêtées comme ici, au fronton de cela où l'on prie :
- Le portail Saint-Firmin à la cathédrale d'Amiens
La femme est rentrée, les lavoirs sont de vase.
L'homme est parti, les maisons sont tombeau, mastaba, phare éteint.
Quel enfant ne fait pas leur ligne d'horizon, il n'y a plus que des espoirs de Lendemains.
Monde !...
L'eau vient de couler du nichoir paisible
pareille à la liturgie d'un livre de sagesse
qui répand sa vigueur "jusque là" où les souffles faiblissent,
et qui te rend visite a fait nombre de pas
desquels tu ignores la peine ou l'agile Passion...
L'eau bruit à la cascade des moments,
diversement autre, tranquille ou amusée - Quinzième du Nom
sur les sentiers de l'air où ne passe le Temps
d'où ne fuit la lumière :
Ce frémissement d'eau à la lisière des combes.
Monde !...
Monde, vulgaire extension infinie du "marché" !...
Que fais-tu de La Nature ? Et de ta nature des Intériorités ?
Sous la surface des choses, le Chemin Intérieur de la Vérité première de Compassion, de Générosité, de Bonté, d'Amour lumineux, de Liberté, de Libération, de Bienveillance ; Zazen : - Entrez dans le "cercueil", à pratiquer toute forme de détachement, et, de savoir que c'est plus laisser la vie qui fait peur, et non la mort, non la mort, .... ENTREZ,
Entrez dans le "cercueil" de ses propres émotions non refoulées, gagnez les cieux de la lumière étrange et précieuse, ENTREZ...ENTREZ...DANS LE CERCUEIL...ZAZEN.....
Plongez au profond de soi où la lumière demeure calme et silencieusement douce. LA LUMIERE SPIRITE....ZAZEN.
LA LUMIERE....DOUCE LUMIERE....ENTREZ....ENTREZ DANS LE CERCUEIL DE TOUT DETACHEMENT....
FAIRE LE CHEMIN INTERIEUR OU TOUT DEMEURE UNE QUETE DE L ABSOLU ET DIGNEMENT AGIR POUR ATTEINDRE LA LIBERTE DE SON AME ET DE SON ESPRIT...ENTREZ...ENTREZ....ENTREZ DANS LE CERCUEIL ....ZAZEN...ZAZEN.... ZAZEN... SILENCE..."quia silentium est pulchra ceremonia" , Monde : le silence est une belle cérémonie...MONDE...ENTREZ DANS LE CERCUEIL ET LACHEZ TOUTES VOS UTOPIES... LA VIE EST AU-DELA DE L'EN-DECA DE SOI.... PLONGEZ AU PLUS PROFOND DE VOUS-MEME ET GAGNEZ LES CIEUX IMMENSES....ENTREZ....ENTREZ DANS LE CERCUEIL.... DE LA CEREMONIE DE QUIETUDE ET D'APAISEMENT....
ZAZEN....
ZAZEN...
MONDE... PLUS BESOIN DES CHOSES PLUS BESOIN DES INUTILES TENTATIONS DE L'ESPACE DES FOURBES ET DES CAPRICIEUX ....ZAZEN....MONDE...MONDE ....MONDE !... LES CHAUVES-SOURIS SORTENT DES CAVERNES ET VOLETENT SANS FAIRE DE BRUIT NI PEUR AUX ENFANTS QUI FONT LA RONDE DANS LA NUIT DES REVES GRANDIOSES...ENTREZ.... ENTREZ DANS LE CERCUEIL...CAVERNE INTERIEURE...ZAZEN !
LA VIE AVALISE L'ETRANGE DUALITE DES RAVISSEMENTS ET DES MECONTENTEMENTS....NOIR ET BLANC FONT LA PART BELLE A L'HUMAINE SOURCE DE SOI...
ZAZEN....
ENTREZ ... ENTREZ DANS LE CERCUEIL... ET LIBEREZ-VOUS L'ESPRIT DE TOUT UN AUTRE MONDE.
ZAZEN.
ENTREZ....ENTREZ....PERCEVEZ CE QUE PERCEVAL N'A JAMAIS SU PERCEVOIR...DANS LE NOIR...DE LA NUIT DES MAGICIENS .... ENTREZ...PRENEZ PLACE EN ZAZEN... PRENEZ JOIE...IMMOBILE ARAIGNEE SUR LE FIL DE L'EQUILIBRE INTERIEUR...IMMOBILE... DES JOURNEES ET DES NUITS ENTIERES...ENTREZ ....
ENTREZ EN LE CERCUEIL...ZAZEN...ZAZEN....
Z A Z E N....
LES ENFANTS FONT LA RONDE AU BOUT DU MONDE AU BOUT DU MONDE DES ORIGINES RETROUVEES....ENTREZ ET PERCEVEZ ! ....Z A Z E N...
C'est à l'amorce des années 1980 que les peuples ont commencé leur descente aux abois financiers !... Et, jusqu'à quel point zéro cela va-t-il continuer ?...
Comme tout est possible à la neige qui fond
Le feu follet sur le fin filet d'eau fraîche apparaît comme source
avant que de rivière elle ne se change en fleur de fleuve qui s'épanouit
Océan en deux pôles opposés puisque tout se dénoue jusqu'à se refroidir
- Blancheur et volupté, ai-je donné suffisamment de sel à la Vie
pour, Cosmos noir-sang, quand vous y entrerez vous ne doutiez plus
des myriades d'étoiles qui peuplent l' Infini !...
Etc... Sparkle !
J'ai connu un tel "professeur"............................... Poème au professeur qui ne m'a pas (re)connu :
« Au sein des discordes, il a fait retentir l'énorme bourdon,
« C'est néanmoins lui qui m'a ouvert l'accès au Trône des Poèmes,
« Celui-là ne fuira pas devant le Monde des infamies.
« Celui-là, hardi comme L'Univers, affrontera en face les insolences afin qu'elles s'effacent d'elles-mêmes !
« C'est le monde qui est poussière, a-t-on su très tôt, là où chacun n'est que lui-même ^poussière^'
« Force foules s'enfleront mais le Poème les guide vers la Lumière que Dieu révèle.
« LE POEME.... "Il débarrassera les plaies du monde de leur sanie et de toute leur vermine."
« Il nettoiera les plaies des âmes souillées et sombres, apaisant leur seuil.
« Il révèlera, dès chaque aube, ce que Dieu dévoile aussi clair que le jour.
« Il en faut des poèmes, mais tout le monde les bannit, à grand cri de "Poems, every body, poems," this man is a poet !
« Voici donc qu'il arrive, le Poète ami, frère des peuples, gardien des Univers, envoyé du Cosmos !...
Le Voici dans toute sa charge : - FAIRE SILENCE..................
... Car, en définitive, que cherchons-nous dans la vie ?
- Ah, non ! Pas le chagrin, l'espoir, peut-être.... Mais surtout pas le chagrin (d'amour, et autres délits de faciès !)....
- Que fais-tu, toi, de ta vie ?
- Où donc est mon diapason, mon âme est née à ...Midi !... Son prélude à l'oubli reste un salut de Dieu !
Cela sent bon revivre... Lorsque tu sais que l'amour n'est pas un dialogue d'yeux à yeux, mais d'âme à âme !...
AH ! ...Où donc est le diapason de mon âme, où donc ?...
Dans le fin fond de la mémoire
vous avez un enfant qui pleure
Un chagrin profond dans un être lointain
Tel au soupir d'attendre si lourd sur le coeur
comme d'une demande dérisoire
jamais honorée que dans la tendance d'aimer.
mémoire / " Une aspiration à la simplicité. Saint Thomas d'Aquin disait que nous ne pouvons comprendre Dieu parce que Dieu est parfaitement simple (...;)
Il y a une fausse simplicité, dont nous devons nous défaire. C'est la simplification de ceux qui ont toujours trop facilement réponse à tout, qui savent tout d'avance. Ils sont soit trop paresseux, soit incapables de penser. Et il y a la véritable simplicité, celle du coeur, la simplicité des regards clairs. Et, nous ne pouvons y parvenir que lentement, avec la grâce de Dieu, en nous approchant de l'aveuglante simplicité de Dieu. Le Rosaire est simple en effet, bien simple. Mais de la simplicité sage et profonde à laquelle nous aspirons, et dans laquelle nous trouverons la paix.
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Fr. Timothy Radcliffe, |